dimanche 17 mai 2009

le 17/05 Et après le BICENTENAIRE ?

La Lettre de Liaison N°5 est dans les foyers Combréens. Du moins dans ceux qui ont cotisés à notre Amicale. Beaucoup de choses y sont dites sur la nouvelle dynamique de notre association. Mais au delà de l'évènementiel du Bicentenaire, qu'allons nous faire de toute cette énergie nouvelle ? Comment investir sur le long terme pour que cette grande "communauté ressource" qu'est la famille Combréenne puisse s'exprimer et continuer à jouer un rôle à l'avenir ?
Comment donner sens à notre association ? (conclusion de mon dernier édito).
A l'occasion de notre grande fête du Bicentenaire il me faudra annoncer une suite. Mais laquelle ? Toute cette énergie collective, portée par deux cent ans d'histoire Combréenne, doit pouvoir se cristalliser dans une forte, belle et nouvelle idée pour les années à venir.
Cela fait des mois que j'y pense. Croyant à la conscience éternelle, je me suis tourné dans mes rares prières vers mes deux anciens professeurs Léon Poupelin et Michel Leroy afin qu’ils m’éclairent une toute première fois. Je ne sais s’ils m’ont exaucé. Mais ce qui est sûr, c’est que mon esprit déborde d’une nouvelle idée qu’il me faut exprimer dès aujourd’hui sans même savoir si demain elle sera concrétisée.
Puisque ce Blog est par définition une sorte de lettre intime adressée à ceux qui veulent bien me lire régulièrement, j'ai pensé qu'il était normal de livrer ici en exclusivité cette idée qui répond enfin à ma longue réflexion sur cette question essentiel :"et après le Bicentenaire ?"

Comment faire concilier tout à la fois des valeurs, des énergies, des potentiels avec des besoins et des demandes émergentes et non couvertes par la société d’aujourd’hui ?
Autrement dit : comment articuler notre offre (Combréenne) avec la demande (sociétale) ?

Je suis donc parti pour nourrir ma réflexion sur le contenu de notre offre : Qu’avons-nous avec nous ?
- Une dynamique historique et permanente basée sur l’EDUCATION
- Une humanité construite sur des valeurs CHRETIENNES et REPUBLICAINES
- Des fondations et un accompagnement pédagogique qui ont 200 ans d’âges.
- Des bâtiments solides et magnifiques (à rénover c’est certain) mais qui expriment à eux seuls l’exigence d’une continuité.
- Un dépassement du traumatisme de la fermeture en 2005 de l’Institution Libre de Combrée avec l’opportunité de l’arrivée de l’Etablissement Public d’Insertion de la Défense dont les responsables nationaux et locaux sont particulièrement respectueux de la vocation du site.
- Plusieurs milliers de mètres carrés de bâtis disponibles pour de nouvelles exploitations.
- Une chapelle au milieu de tout cela, ou reposent définitivement nos anciens Supérieurs et qui reste donc un lieu de mémoire avant de redevenir, je l’espère, un lieu de vie.
- Une première étude menée par l’EPIDe pour évaluer les potentiels des 60 % des bâtiments non nécessaire à son propre fonctionnement, à laquelle l’Amicale est largement invitée à contribuer.
- Un partenariat recherché réciproquement entre l’EPIDe et l’Amicale et qui ne demande qu’à se renforcer avec des initiatives communes : aujourd’hui avec le parrainage entre les anciens élèves et les jeunes volontaires de l’EPIDe et demain peut être avec une participation commune à un Groupement de Coopération Sociale (hypothèse de l’étude) pour gérer de manière cohérente l’ensemble des acteurs sur le site.
Voici donc quelques éléments percutant à me yeux de l’offre.

Avant de développer plus avant la demande et donc mon idée qui pourrait faire trait d’union entre les deux, il me faut tenir compte de l’état des lieux de l’Amicale.
Que constatons-nous ?


- De nombreux anciens élèves des années 30, 40, 50, très nostalgiques et qui ont beaucoup de mal à dépasser l’énorme déception de la fermeture de leur vieux collège.
- Les dernières générations d’élèves, des années 80,90 et 2000 qui n’ont vraiment jamais trouvé leur place dans l’Amicale faute d’initiatives appropriées.
- Entre les deux, les années 60 et 70 qui ne se posent même plus la question du pourquoi être membres de l’Amicale et par conséquent ne renouvelle même plus leur cotisation annuelle.
- Aujourd’hui, toutes générations confondues, que leurs est il donné pour exprimer un sentiment de fierté d’avoir été à Combrée ?

Face à ce tableau bien noir, il me faut dégager une initiative nouvelle, socialement utile, cohérente pour l’ensemble des acteurs, porteuse d’espoirs. Cette grande idée, pour que chacun y adhère, doit être innovante et répondre à un large consensus. La voici :

"Les classes de tolérance"

Sur le modèle très développé en France dans le cadre de l’Education Nationale "des classes de mer" ou "des classes vertes" ou encore « des classes découvertes » le site de Combrée pourrait accueillir des élèves du primaire et du secondaire des collèges, lycées, et du monde de l'apprentissage, pour des séjours de cinq jours appelés :
" Les classes de tolérance".

A l'exemple de ce qui se fait de manière éclatée mais avec succès depuis cinq années, dans l'académie de Strasbourg et la Région Alsace (d’autres initiatives existent dans d’autres académies), nous pourrions sous la tutelle de l’académie de Nantes, et du Conseil Régionale Pays de Loire concentrer cette proposition éducative sur le site de Combrée :
"Les actions menées ont pour objectif de permettre aux jeunes de prendre le temps de s’arrêter pour découvrir "l’Autre", d’apprendre à se reconnaître mutuellement afin de mieux vivre ensemble, dans le respect des différences de chacun. Viser à sensibiliser les lycéens et apprentis de la région au respect de l’Autre dans ses différences, qu’elles soient sociales, culturelles, religieuses, ethniques, qu’elles soient liées au sexe ou à un handicap. "

Promouvoir la tolérance
« Le 16 novembre 1995, date du cinquantième anniversaire de l'Organisation, les États membres de l'UNESCO ont adopté une Déclaration de principes sur la tolérance.
Ils y affirment notamment que la tolérance n'est ni complaisance ni indifférence. C'est le respect et l'appréciation de la richesse et de la diversité des cultures de notre monde, de nos modes d'expression et de nos manières d'exprimer notre qualité d'êtres humains. La tolérance est la reconnaissance des droits universels de la personne humaine et des libertés fondamentales d'autrui. Les peuples se caractérisent naturellement par leur diversité ; seule la tolérance peut assurer la survie de communautés mixtes dans chaque région du globe.
Tout comme l'injustice et la violence caractérisées, la discrimination et la marginalisation sont des formes courantes d'intolérance. L'éducation à la tolérance doit viser à contrecarrer les influences qui conduisent à la peur et à l'exclusion de l'autre et doit aider les jeunes à développer leur capacité d'exercer un jugement autonome, de mener une réflexion critique et de raisonner en termes éthiques. La diversité des nombreuses religions, langues, cultures et caractéristiques ethniques qui existent sur notre planète ne doit pas être un prétexte à conflit ; elle est au contraire un trésor qui nous enrichit tous. » (source UNESCO.org.)

Plus qu’un besoin aujourd’hui, c’est une nécessité d’offrir à notre jeunesse des nouveaux repères. Il est sans doute regrettable que l’éducation familiale et l’environnement culturel et sociologique de tout à chacun ne suffise plus à former des citoyens respectueux des fondements même de notre démocratie : Liberté, Egalité, Fraternité. Je cite encore l’UNESCO : « L'éducation à la tolérance doit être considérée comme un impératif prioritaire ; c'est pourquoi il est nécessaire de promouvoir des méthodes systématiques et rationnelles d'enseignement de la tolérance centrées sur les sources culturelles, sociales, économiques, politiques et religieuses de l'intolérance, qui constituent les causes profondes de la violence et de l'exclusion. Les politiques et programmes d'éducation doivent contribuer au développement de la compréhension, de la solidarité et de la tolérance entre les individus ainsi qu'entre les groupes ethniques, sociaux, culturels, religieux et linguistiques et les nations. »
Si vous pensez comme moi, que l’école doit prendre le relais dans cette éducation au respect de l’autre, à former des citoyens ouverts et tolérants, en accord avec la pluralité propre à la modernité ;
alors offrons lui toutes les chances de réussir.

De manière très pragmatique voilà à quoi je pense :
Les classes de tolérance accueil sur le site de Combrée des élèves, professeurs et accompagnateurs qui se seront préalablement inscrits (et préparés) pour y venir faire un séjour. De nombreux plateaux pédagogiques sont à disposition des enseignants ainsi que des animateurs et intervenants sur place.

P
réalablement, une nouvelle structure (probablement associative) aura été crée à l’initiative de l’Amicale (communauté ressource) et de ceux qui porteront ce projet, pour prendre en compte les réflexions, recherches, analyses, outils et ateliers pédagogiques que de très nombreuses associations offrent déjà et actuellement dans ce vaste domaine. (J’en ferais la liste plus tard).
Des animateurs/intervenants, des expositions, des valises pédagogiques, des jeux éducatifs, des médias adaptés etc. seront à disposition sur place, pour appréhender un travail éducatif sur de grands thèmes que devront couvrir les classes de la tolérance :
- Lutte contre le racisme, la discrimination et la xénophobie : La violence raciste et antisémite dans notre société en général jusqu’à l’intérieur des établissements scolaires en particulier.
- Éducation à la défense : le parcours de citoyenneté : la paix, la solidarité internationale et la défense, le devoir de défense, droits et devoirs du citoyen, les institutions et pratiques de la citoyenneté.
- Éducation relative aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales : fonctionnement des institutions publiques, tant locales et nationales qu’internationales, diversité culturelle, droit des femmes, droit des enfants, droit des autochtones.
- Respect de l’autre et de sa sexualité
- Respect de l’autre et de son handicap physique ou mental
- Respect de l’autre et de sa religion

D’autres thèmes pourront sans doute être pris en compte comme le respect de l’environnement et le développement durable, la pauvreté, la lutte contre la faim dans le monde, la consommation responsable, le tourisme responsable etc.

J’ai été un peu long et je m’en excuse, mais il me fallait rentrer dans les détails pour mieux me faire comprendre. A partir de ce concept fort et motivant pour le plus grand nombre (j’ose le croire) tout reste à faire. Mais pour moi aujourd’hui, la toute première marche pour la réussite d’une telle entreprise c’est de réussir à réunir quatre, puis huit, puis seize parrains, pour les jeunes Combréens d’aujourd’hui. La balle est dans notre camp !

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